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RIBEAUVILLE (13) – Le Pfiffer de l’an 1300

RIBEAUVILLE (13) – Le Pfiffer de l’an 1300

A l’angle de la maison située au début de l’impasse des Pêcheurs, vous rencontrerez un petit personnage juché sur une plate-forme en bois .

Vous aurez certainement reconnu cette figurine familière que constitue « Le Pfiffer de l’an 1300 ». Il nous rappelle bien sûr la présence séculaire de la confrérie des Ménétriers dans la cité.

Il convient cependant de rappeler que même en se tournant vers les spécialistes de l’histoire, on est obligé de constater que les contours de la fondation de la confrérie demeurent flous. Certains mélangent légende et histoire, d’autres sont plus catégoriques, à vous de juger.

La légende

La légende affirme qu’au cours d’une promenade à cheval, le Sire de Ribeaupierre rencontra sur le bord du chemin un pauvre homme tout en pleurs. Sa femme et ses enfants se tenaient près de lui manifestement désemparés.

Le Seigneur s’arrêta et interrogea l’homme « Pourquoi, mon brave, pleures-tu ? ». Une voix étouffée par les sanglots lui répondit : « Parce que j’ai cassé mon fifre, mon seul gagne-pain ! ».

Le Seigneur ému par la scène sortit alors une bourse remplie de pièces d’or de sa poche et la jeta à l’homme en lui disant : « Je n’aime pas que l’on pleure sur mes terres, va-t-en et achètes-toi un autre fifre et viens me voir à mon château, là-haut. Tu feras danser tout le monde. »

Toute la famille du joueur de fifre se prosterna à ses pieds. Mais le Seigneur peu habitué à s’attendrir devant pareille situation reprit sa route et s’éloigna.

Quelques temps plus tard, on vint annoncer au Seigneur qu’un curieux cortège montait vers le château. Le Seigneur sortit aussitôt sur sa terrasse et aperçut une foule bigarrée et bruyante marchant derrière un groupe de joueurs de fifres. Ils étaient accompagnés de tambours, de trompettes et de toutes sortes d’instruments de musique.

En examinant attentivement la troupe, il put aussi apercevoir des montreurs d’ours, des singes savants enrubannés, des chiens marchant sur leurs pattes de derrière, des chats et même des perroquets au plumage éclatant.

On ouvrit les portes du château pour permettre à tout ce monde de pénétrer dans la cour et même dans les appartements seigneuriaux pour distraire et charmer leur propriétaire.

Alors du milieu de la foule, un de ces joueurs de fifre portant une couronne d’or s’avança et s’inclina respectueusement devant le Seigneur et dit : « Comte de Ribeaupierre, tu m’as secouru lorsque j’avais perdu mon seul bien, mon fifre. Je n’ai pas oublié ta grande générosité. Ce que tu as fait pour moi, tous ici nous voudrions t’en remercier. De ce jour nous te reconnaissons comme étant notre roi des fifres et des ménétriers ».

Voilà pour ce qui est de la légende. Qu’en-est-il de l’Histoire ?

Nous en parlerons dans un prochain article…

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