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Le quartier des Tanneurs

Le quartier des Tanneurs

A COLMAR, le « Quartier des Tanneurs » se trouve sur les bords du « Gerberbach », rivière qui se jette dans la Lauch. C’était le seul endroit de la ville où cette profession avait le droit d’exercer son activité.

Ce qui se comprend aisément lorsque l’on sait les odeurs que dégage le traitement des peaux, sans parler de la pollution des eaux utilisées. Bon, le mot « pollution » ne faisait pas encore partie du langage écologique de l’époque.

Pour y accéder il faut vous rendre sur la place de l’Ancienne Douane située à l’arrière du « Koifhus ».

Et les tanneurs étaient nombreux dans ce quartier comme vous allez le constater.

Dans la petite rue des Tanneurs, plusieurs maisons appartenaient à des gens de cette profession. Par exemple, au n°10 plusieurs écussons de tanneurs attestent leur présence passée.

Au n°8 un  cartouche nous révèle  le symbole des tanneurs (à gauche) avec les initiales « L.S. » ainsi qu’un symbole de boucher, un hachoir, à droite avec les initiales « M.Z. ».

Entre ces deux symbole apparaissent aussi les initiales « E.G. ». Et au milieu de tout cela, le tailleur de pierre n’a pas manqué de rajouter sa signature avec les lettres « M.H. ». On peut encore lire la date « 1599 ».

Le cartouche de droite représente le symbole des tanneurs, un racloir avec la date « 1600 » correspondant à la construction de l’édifice et « 1727 » à celle d’une restauration. On y lit aussi les initiales « A.D. » et « M.S.S. ».

Et on ne peut oublier la famille de tanneurs qui possédait plusieurs maisons dans la petite rue des Tanneurs, à savoir le n°1,2,3,7 et 14.

D’ailleurs sur le linteau de la porte du n°3 est gravé le nom de Elias Graf et la date « 1746 ».

Ce fut ce même Elias Graf qui fut arrêté le jeudi 7 nombre 1793 avec deux autres tanneurs, Joseph Baccara (propriétaire du n°6) et Philippe Faust (qui habitait au n°14) à cause d’une escroquerie dans la vente de cuirs. Et oui déjà à cette époque !

Retrouvez encore d’autres curiosités dans le livre  : « Les couloirs du temps de Colmar »

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