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Meywihr, village disparu (suite)

Meywihr, village disparu (suite)

C’est tout ce qui reste du hameau Meywihr ? Un peu sommaire direz-vous ?

Çà ne disparait quand même pas sans laisser davantage de traces ! Ok vous voulez des traces visibles ?

Voilà ce que j’ai retrouvé sur place :

Une fois que vous aurez situé le donjon dont je vous ai parlé dans l’article précédent, Suivez le chemin du « Schlossweg » en direction du Sud. Vous ne tarderez pas a apercevoir au milieu des vignes, un enclos à l’intérieur duquel se trouvent encore les vestiges d’une ancienne chapelle.

Il s’agit d’une ancienne propriété de l’abbaye de Murbach attestée en 977. Elle avait été dédiée à saint Léger. Mais à partir du XIVe siècle un évènement allait changer le sort de ce hameau.

En effet, en 1367,  Ammerschwihr accéda au rang de ville. Elle dépendait maintenant du saint empire romain germanique représenté par la seigneurie de Ribeaupierre et celle du Haut-Landsberg.

A partir de ce moment, Ammerschwihr se dota d’une première enceinte. On comprend donc la raison du mouvement de population qui s’en suivit.  Les habitants de  Meywihr préféraient se réfugier derrière les murs protecteurs d’Ammerschwihr.

Mais l’église continua d’être desservie jusqu’à la Révolution. Si l’on se réfère à la vue de Mérian datant du XVIIe siècle, on peut distinguer une tour et une nef au nord de l’emplacement de la sacristie.

Restaurée plusieurs fois au cours du XVIIIe siècle, elle abritait un pèlerinage à saint Sébastien.

Après la Révolution, les nouveaux acquéreurs firent démolir la tour pour y aménager une maisonnette.

Mais revenons à notre enclos. On peut encore discerner les quatre angles d’une ancienne tour-choeur romane du XIIe siècle. Une sacristie est encore présente.

A l’intérieur des peintures néo-gothiques indiquent qu’elle a bien servi de chapelle privée. Il s’agit d’un rideau en trompe-l’oeil et d’une croix.

A l’extérieur, une pierre tombale en grès atteste que ce fut François Joseph Klein qui fut le dernier curé ayant officié dans ces lieux.

Une inscription sur cette pierre déclare :

« Hier lieg ich und wartet auf dich bis du komst un betest fur mich 1813 ».

Ce qui traduit signifie :

« Je suis couché ici et j’attends ta venue et prie pour moi 1813 ».

Voilà comment disparaissent des villages !

  • Marc Trosino  dit:

    « ici je repose et attends jusqu’à ce que tu viennes et pries pour moi »
    On pourrait imaginer de prime abord un message d’attente de re-formation d’un couple amoureux disloqué, mais je pense plutôt à une formule destinée au Christ dans l’attente de son retour, dans l’esprit du Livre de l’Apocalypse. Les formules funéraires du passé sont superbes et très inspirées.

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