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L’ORIGINE DU BRETZEL

L’ORIGINE DU BRETZEL

Pour peu que vous examiniez les façades de nombreuses maisons alsaciennes, vous ne manquerez pas de remarquer ce qui servait de symbole aux boulangers des siècles passés : la « bretzel ». Il s’agit d’une pâtisserie salée en forme de nœud ou de bras entrelacés.

 

L’origine reste cependant difficile à identifier, car les versions ne manquent pas. Certains optent pour la version qui affirme que le bretzel fut inventé par un moine qui réalisé un pain rappelant les bras croisés de ses condisciples. Une autre version très connue rappelle l’histoire d’un boulanger affecté à la cour d’un seig

neur. Un jour, le seigneur auquel il présenta un pain mal cuit, le fit jeter en prison pour le punir. Il lui accorda cependant une dernière chance pour se racheter. Il lui demanda de confectionner un pain à travers lequel le soleil brillerait trois fois. C’est ainsi que ce boulanger malin créa le premier bretzel.

 

Avant de procéder à sa cuisson, on badigeonnait les bretzel de bicarbonate de soude pour obtenir cette couleur brunâtre et son croustillant.

Cette pâtisserie à la forme si caractéristique ne semble pas être une spécificité alsacienne. En effet, on trouve des bretzel tant en Allemagne, en Autrice et en Suisse. Selon les pays, on trouve diverses appellations : « laugenbrezelen », « breznen », « bretzgen », « bretzelen » ou encore « bradschdalen ».

 

Pour peu que l’on fouille dans les document anciens on retrouvera le même chez Herrade de Landsberg. Il s’agit du fameux « Hortus Deliciarum », un manuscrit latin réalisé entre 1159et 1175 au couvent du mont Sainte-Odile par l’abbesse Herrade de Landsberg et ses moniales. Ce manuscrit offre une synthèse des connaissances théologiques et profanes de l’époque. Or dans plusieurs illustrations on aperçoit le bretzel parmi les mets offerts sur les tables de l’époque.

 

Il y a ainsi une illustration représentant la reine Esther à la table du roi Assuérus.

Et sur cette table figurent trois plats de poisson, du pain et un bretzel.

 

 

 

 

Sur une autre illustration représentant le roi Salomon, à nouveau on trouve le poisson associé au bretzel.

 

 

 

 

 

 

Une dernière remarque : faut-il dire un ou une bretzel ? Malgré la polémique que peut susciter cette question, le dictionnaire n’a pas tranché la question puisqu’il déclare que le mot est à la fois féminin et masculin. A chacun de décider l’option qui lui plait le mieux.

 

Décidément le « bretzel » aura fait couler beaucoup d’encre !

 

  • Jean-Jacques Wehrung  dit:

    L’analyse sur le genre de « Bretzel » me laisse perplexe. Sans doute a-t-elle été réalisée par un français ????
    Prenons une phrase simple. Un alsacien dira « Die Bretschdel îsch g’sàlze ». Il ne viendra à l’idée d’aucun alsacien de dire « Der Bretschdel îsch g’sàlze (prononciations variables selon le lieu géographique)
    Dans notre dialecte, le genre est donc bien féminin et non masculin.
    Ceci étant dit, je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’un français commande UN Bretzel avec une bière alsacienne. ????

    • PAUL-ANDRE  dit:

      Bouchour Mr WEHRUNG
      Quand j’étais jeune on disait toujours  » A bratchstall » oder  » A Bratzala ».
      Dans l’usage courant, il semblerait que le masculin soit plus fréquent en France (de l’intérieur ?), alors qu’en Allemagne on utilise le féminin (die Bretzel).
      Les Autrichiens quant à eux ont tranché de façon plus radicale, puisqu’ils utilisent le neutre : das Bretzel.
      En consultant des dictionnaires allemands on trouve ceci :
      « Standardsprachlich gilt nur das Femininum die Brezel als korrekt. In Österreich heißt es jedoch auch das Brezel, Genitiv des Brezels, Plural die Brezel. »
      Et après tout peu importe le genre utilisé par les uns et les autres, çà ne changera rien à son goût !

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