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L’autel de la Liberté 1790

L’autel de la Liberté 1790

Ce fut en 1789 que les bourgeois de Riquewihr présentèrent leurs « cahiers de doléances » dans lesquels ils exigeaient que la plantation des vignes soit interdite dans la plaine d’Alsace.

 

Leur argument principal justifiant cette interdiction fut d’empêcher que « le prix du blé n’atteignit pas des prix trop élevés » et que la production viticole trouve de meilleurs débouchés.

 

Ils souhaitaient également que l’on limita le nombre de brasseries, car disaient-ils « la bière constitue un concurrent dangereux pour le vin ». En outre ils réclamaient que l’on rétablisse l’égalité devant l’impôt (Oui déjà à l’époque !).

 

Ces demandes avaient été formulées en juillet, mais l’ambiance changea rapidement au mois d’août. Les bourgeois ne se contentèrent plus de réclamer l’égalité devant les impôts perçus par les seigneurs, mais ils exigèrent carrément leur suppression de même que l’abolition de la dîme et de bénéficier du libre usage des biens communaux.

 

Très vite des affrontements opposèrent ceux qui prônaient ces nouvelles idées à ceux qui étaient partisans des anciennes idées. Ce fut ainsi que Jacques Frédéric Titot défendit les anciennes idées des Wurtemberg face à Jean Michel Ellès, virulent partisan révolutionnaire. Au final, ce fut donc Frédéric Titot qui l’emporta le 18 mai 1790.

 

 

Les esprits se  calmèrent quelque peu pour la célébration de la  le 14 juillet de cette année. Ce fut à cette occasion que l’on dressa un « Freyheitsaltar » ou « Autel de la liberté » sur le rempart Est de la ville.

 

Cet autel est actuellement placé dans le jardin créé au pied du château de Wurtemberg dans la partie basse de la ville.

 

Outre cet autel de la liberté, qui constitue une pièce unique au milieu de ce jardin, on peut encore  apercevoir  différents sarcophages mérovingiens,  pierres tombales et autres éléments décoratifs gothiques et Renaissance.

 

L’aumônier des gardes nationaux catholiques, P. Bernard célébra d’abord sur cet autel une messe après quoi le surintendant Frédéric Titot prononçât un sermon pour les habitants de religion protestante. Enfin le syndic Schmid clôtura la manifestation par un discours patriotique.

 

Entre les différents protagonistes semblait régner un parfait accord. Ce fut du moins l’impression que l’on pouvait avoir à ce moment-là.

 

En effet, l’année suivante, lors d’une session du Conseil municipal, le surintendant Titot se plaignit de menaces proférées à son encontre parce qu’il persistait, comme il l’avait fait dans le passé, a prononcer dans la prière du culte le nom de la maison de Wurtemberg.

 

L’opposition vint principalement de la part de membres de « Amis de la Constitution » récemment crée, dans le but de « donner à la vérité une puissance illimitée, de faire pénétrer dans les coeurs l’amour de la patrie et de la liberté, le respect de la loi et la haine de la tyrannie ».

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