Revenons à notre labyrinthe mystérieux. Son origine remonte à 1892, lorsqu’on remplaça l’ancien dallage pour le remplacer par cette surprenante mosaïque.
Bien que l’église Sainte-Foy de Sélestat soit la seule à posséder un tel labyrinthe, il en existe d’autres en France, comme par exemple à Amiens, Chartres, St-Quentin. Leurs formes variables gardent une signification mystérieuse.
Ce qui étonne beaucoup de gens, c’est pourquoi la Chrétienté s’est appropriée cette symbolique qui trouve ses racines dans la mythologie grecque. Ceci fait l’objet de débats passionnés que mènent les spécialistes. De nombreuses hypothèses ont été formulées quant à l’usage et la signification des labyrinthes.
Déjà l’historien grec Hérodote en a fait mention à propos d’un édifice situé à proximité de l’une des pyramides d’Amenemhat à Hawara, dans le Fayoum en Egypte. Il aurait été construit au XIIe siècle par le pharaon Amenemhat III.
Mais on ne peut parler de labyrinthe, sans penser à la légende grecque du roi Minos de Crène qui avait fait enfermer le Minotaure qu’avait engendré sa femme.
Mais il devait offrir à la bête, tous les neuf ans un groupe de jeunes gens qui étaient envoyés dans le labyrinthe. Tout cela ne cessa, que lorsque Thésée, parvint à tuer le Minotaure et à s’échapper du labyrinthe grâce au fameux fil d’Ariane.
Voilà pour la légende ! Comment le christianisme en est-il venu à lui donner une signification religieuse ?
En fait, il s’agit d’une réinterprétation du labyrinthe qui évoque le combat, semblable à celui que mena Thésée pour vaincre le Minotaure, mais pour représenter le défi qu’a dû relever le Christ, pour résister à l’influence du monde et vaincre le péché. Dans la perspective chrétienne cela illustre le chemin difficile que doit mener le chrétien pour imiter le Christ.
Voilà la raison pour laquelle on trouve de nombreuses mentions dans les manuscrits médiévaux. Des enluminures représentent des labyrinthes.
Venons-en à notre labyrinthe de Sélestat.
Si vous voulez suivre le tracé de ce labyrinthe, vous constaterez la difficulté à le faire compte tenu de l’étroitesse du chemin. En avançant lentement sans quitter des yeux le tracé au sol, cela réclamera une belle concentration de la part du pèlerin et une profonde méditation.
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