Le bourgeois qui scrute les environs (solution)

Cette demeure, encore visible de nos jours, qui se dresse à l’angle de la rue de l’Église et de la Grand’rue, porte le n° 36.

Sur l’oriel rectangulaire, qui s’élève fièrement sur deux étages, se lit une inscription gravée en caractères anciens :

« ANDREAS SANDHERR patriae primarius Urbis COLMARIAE CONSVL CLEOPHE WEZELIA coniux QVAM CERNIS STRVXERE DOMVM peramice Viator SPECTATOR tamen HAVD NVDVS sed et AEMVLVS esto Atque DEVM supplex OPVS HOCPROTEGAT ORA ».

Ce texte, traduit en langue moderne, nous apprend que : « André Sandherr, premier magistrat de la ville de Colmar, et son épouse Cléophe Wetzel, ont élevé cette maison, cher voyageur. Spectateur, ne sois pas envieux, mais inspire-toi de cet exemple et prie Dieu, à genoux, de protéger cette œuvre. »

Les deux étages de la bâtisse sont séparés par des bandeaux de pierre, témoins de l’artisanat de l’époque.

Au rez-de-chaussée, des sculptures représentant des têtes de sangliers, de veaux et de béliers ornent la façade, évoquant peut-être la richesse ou la puissance de ses bâtisseurs.

Au sommet, dans le pignon, deux niveaux de fenêtres encadrent le buste d’un bourgeois scrutant l’horizon, symbole de vigilance ou de fierté civique.

l convient de rappeler qu’André Sandherr appartenait à une famille patricienne de Colmar. En sa qualité de greffier du tribunal local, il occupait une position importante dans la cité.

En 1673, il fut également nommé premier magistrat, ou stettmeister, à une époque où la ville fut prise par les troupes de Louis XIV, marquant ainsi une étape cruciale dans l’histoire de Colmar.

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